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Par
jean--marie le
30 Juin 2012 à 12:00
Ma période Brassens, ma nostalgie ?
ou serait-ce plutôt un instant de vacances
écoutez chaque mot, il a son importance
contre le fanatisme ennemi de la vie.
Georges a fait entrer dans cette folle danse
la raison et le coeur puisqu'il me prend l'envie
d'arrêter mes discours sans autre conséquence
que de faire plaisir à ma verve égoïste.
Georges sans le vouloir tu fus un moraliste
mais ce mot, j'en suis sûr ne te conviendrait pas.
Je partage avec toi le dernier des repas
dans le dernier bordel chez les voyous intimes.
Je sais pertinemment que ce n'est pas morbide
de célébrer l'amour de chanter les appas
des reines en sabots, des princesses timides
de refuser la haine... Il est beau ton combat
moi, jm...
Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente
Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"
Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
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Cette chanson du Maître me fait irrésistiblement penser à ces réflexions de Joe Dassin qui le rejoint ainsi...
Joe que j'ai salué, il y a déjà quelques temps :
"Dans une émission
dont j’ai pieusement conservé la
mémoire
on t’a dit à peu près ceci :
- Avec le bagage intellectuel que vous avez,
vos chansons pourraient voler plus haut…
Ta réponse, tes répliques sont des modèles :
- Je ne comprends pas ce que ça veut dire
voler plus haut, célébrer un obscurantisme
plutôt qu’un autre, ça ne m’intéresse pas...
...Ce n’est pas parce que quelqu’un a acquis une notoriété
dans une activité artistique
que son opinion politique
a plus d’importance que celle d’un autre…
...Si j’avais une recette pour corriger
toutes les injustices du monde,
je ne serais pas chanteur
mais homme politique.
Cette recette, je ne l’ai pas.
Et tu as chanté « ça va pas changer le monde ».
ce n’est qu’un titre.
Ta belle chanson
parle de tout autre chose
mais ce titre je le vois
comme une gifle
à tous les cuistres,
les prêcheurs de solidarité
de pacotille…
les vendeurs
de bon cœur.
les auto-proclamés
maîtres à penser…
Merci, Joe "
Rien à faire ici ?
Rien à voir ?
peut-être...
mais je suis chez moi,
avec mes amis
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