• Ma période Brassens, ma nostalgie ?
    ou serait-ce plutôt un instant de vacances
    écoutez chaque mot, il a son importance
    contre le fanatisme ennemi de la  vie.


    Georges a fait entrer dans cette folle danse
    la raison et le coeur puisqu'il me prend l'envie
    d'arrêter mes discours sans autre conséquence
    que de faire plaisir à ma verve égoïste.


    Georges sans le vouloir tu fus un moraliste
    mais ce mot, j'en suis sûr ne te conviendrait pas.
    Je partage avec toi le dernier des repas
    dans le dernier bordel  chez les voyous intimes.



    Je sais pertinemment que ce n'est pas morbide
    de célébrer l'amour de chanter les appas
    des reines en sabots, des princesses timides
    de refuser la haine... Il est  beau ton combat

    moi, jm...






    Mourir pour des idées, l'idée est excellente
    Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
    Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
    En hurlant à la mort me sont tombés dessus
    Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
    Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
    Avec un soupçon de réserve toutefois
    Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
    D'accord, mais de mort lente


    Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
    Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
    Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
    Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
    Or, s'il est une chose amère, désolante
    En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
    Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
    Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
    D'accord, mais de mort lente


    Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
    Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
    Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
    C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
    Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
    Bientôt Mathusalem dans la longévité
    J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
    "Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
    D'accord, mais de mort lente"


    Des idées réclamant le fameux sacrifice
    Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
    Et la question se pose aux victimes novices
    Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
    Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
    Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
    Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
    Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
    D'accord, mais de mort lente


    Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
    Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
    Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
    Au paradis sur terre on y serait déjà
    Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
    Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
    Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
    Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
    D'accord, mais de mort lente


    O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
    Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
    Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
    La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
    Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
    Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
    Plus de danse macabre autour des échafauds!
    Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
    D'accord, mais de mort lente


    ~~~~~~~~~~


    Cette chanson du Maître me fait irrésistiblement penser à ces réflexions de Joe Dassin qui le rejoint ainsi...
    Joe que j'ai salué, il y a déjà quelques temps :

    "Dans une émission 
    dont j’ai pieusement conservé la mémoire
    on t’a dit à peu près ceci :
    - Avec le bagage intellectuel que vous avez,
    vos chansons pourraient voler plus haut…
    Ta réponse, tes répliques sont des modèles :
    - Je ne comprends pas ce que ça veut dire
    voler plus haut, célébrer un obscurantisme
    plutôt qu’un autre, ça ne m’intéresse pas...
    ...Ce n’est pas parce que quelqu’un a acquis une notoriété
    dans une activité artistique
    que son opinion politique
    a plus d’importance que celle d’un autre…
    ...Si j’avais une recette pour corriger
    toutes les injustices du monde,
    je ne serais pas chanteur
    mais homme politique.
    Cette recette, je ne l’ai pas.
    Et tu as chanté « ça va pas changer le monde ».
    ce n’est qu’un titre.
    Ta belle chanson
    parle de tout autre chose
    mais ce titre je le vois
    comme une gifle
    à tous les cuistres,
    les prêcheurs de solidarité
    de pacotille…
    les vendeurs
    de bon cœur.
    les auto-proclamés
    maîtres à penser…

    Merci, Joe
    "

    Rien à faire ici ?
    Rien à voir ?
    peut-être...
    mais je suis chez moi,
    avec mes amis






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