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Par jean--marie le 30 Juin 2012 à 12:00
Quelques mots du Président...
à propos des morts de la Grande Guerre
de TOUS les morts
démagogie ? peut-être
contradiction avec des assertions précédentes ?
peu importe...
et tant de choses remontent à la surface de la mémoire collective...excusez la réédition...
Chose promise, chose due...
Pour Azalaïs dont le grand-père est mort là-haut.
très amicalement
jean-marie
La chanson de Craonne
Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la têteRefrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous des condamnés
Nous sommes les sacrifiés
Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes-Refrain-
C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendre les biens de ces messieurs là
Refrain :
Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est bien fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra vot' tour messieurs les gros
D'monter sur le plateau
Et si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau
(auteurs inconnus)
" Et nous les petits, les obscurs, les sans grade !…
Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades...
Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions;
Trop simples et trop gueux pour que l'espoir nous berne
De ce fameux bâton qu'on a dans sa giberne..."
Edmond Rostand
Moi, antimilitariste ? pas seulement, pas vraiment... Contre toutes les boucheries, sûrement... Contre ceux qui les fomentent, qui en profitent... absolument, définitivement...
Y a du beau monde dans la littérature qui s'en prend à cette monstruosité la guerre de tous les temps et de tous les lieux mais comme dit Brassens :
"Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Du beau monde qui en dévoile les absurdités et les horreurs... du monde de tous les bords.
La liste serait longue...
et pourquoi pas Boris...
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