pour cet hymne de Django
qui balance un rythme rare
le ciel est prêt à la bagarre
à vous filer le vertigo
vous les parez de noms bizarres
qui ont un air vaguement latin
des sobriquets un peu barbares
pour des reflets de satin
boule de coton château puis colline
dans un paysage immatériel
formes et couleurs d'essence divine
des poèmes dans le ciel
merveilleux nuages
qui font la pluie et le beau temps
de la brume légère flottant sur les étangs
au plus violent des orages
du brouillard maléfique en fantômes flottants
du céleste déluge à la plus douce averse
image d’un sourire ou flèche qui transperce
nuages merveilleux voyageurs inconstants
nous leur attribuons dans notre pauvre quête
tant de maux en les montrant du doigt
l'incident vient gâcher le soleil de la fête
c’est au nuage qu’on le doit
je m’en tiens pour ma part au tout petit nuage
qui remplit mon esprit
à la nuée sans prix
m’emportant dans la paix vers la fin du voyage