• Tag ? Danke...


    Merci à Croc qui m'a décerné cette magnifique récompense :

     

    mais, en même temps, m'imposant la corvée suivante :
    Voici les règles à suivre:
    1) Remercier le donneur de l'Award
    2) Copier l'image de la récompense et la présenter sur son Blog
    3) Mettre le donneur en lien
    4) Raconter 7 anecdotes secrètes sur soi
    5) Offrir le prix à 7 Blogs de son choix
    6) Ajouter le lien à leur post
    7) Informer les 7 blogueurs par un commentaire

    Je décerne ce prix à toutes mes Amies, à tous mes Amis...
    alors celles et ceux qui veulent reprendre le flambeau, à vos plumes...

    Ma chère Croc, avec ton tag, tu me cueilles à froid, à un moment où mon inspiration n'est plus ce qu'elle était...
    Comme moi, évidemment... à plat, vidé...
    Alors permets-moi de reprendre les 7 paragraphes d'un tag ancien et tout à fait semblable...
    C'est long, très long, trop long...
    mais vous avez  tout le temps que vous voudrez !
    tè, peuchère, 7 histoires... allez, zou, Galinette, je te donne 7 jours, ça va ?



    Les sept secrets

     

     


    Certains des secrets que je vais vous livrer sur ma pomme sont particulièrement répréhensibles donc botus et mouche cousue comme diraient nos chers Dupont-Dupond… motus et bouche cousue…
    Voici les faits, Monsieur le Commissaire. Excusez, mais cette déposition risque fort de ressembler à un véritable roman...


    1 -  Ecole primaire chez les curés (pas tout à fait des curés, les frères des Ecoles Chrétiennes, dits encore les "frères quatre bras" à cause de leur cape à manches cousues ou encore "frères ignorantins" à l'époque de la séparation de l'Eglise et de l'Etat)…
    Il n'y avait pas longtemps que j'étais sorti de l'école maternelle mais on nous donnait déjà quelques notes… Une organisation un peu particulière : la classe, la 11ème (ou la 10ème) me semble-t-il,  était divisée en plusieurs sections en fonction de l’âge et des connaissances. Les parents recevaient un bulletin mensuel des notes et appréciations surtout. Tout avait bien marché pour moi pendant les premiers mois et puis, grosse gamelle, plus rien ne va… quel savon à la maison ! Pour justifier ma chute, je ne trouve rien d’autre à dire que ce n'était pas définitif mais qu’on m’avait fait passer dans la section supérieure d'où mes difficultés passagères… ça a marché, provisoirement, j’ai gagné un mois de tranquillité mais c’est tout… Réception du bulletin suivant, toujours aussi lamentable… Renseignements pris, les parents crient au scandale, un pareil menteur dans la famille ! et que je te punis… Je n’en suis pas resté traumatisé  mais la leçon fut rude

     

    2 - Enfant de chœur : une activité qui nous permettait de gagner vingt ronds lors de mariages, baptêmes, enterrements : on refilait quelque monnaie à ces petits larbins ensoutanés de rouge , de violet ou de noir en fonction des circonstances… Qu’on était mignons avec nos blancs surplis en dentelle ! Quand les familles n’avaient pas été généreuses, l’un d’entre nous se dévouait... en rapportant le plateau de la quête à la sacristie il raflait quelques billets qui dépassaient… Un autre de nos sports favoris étaient le déjeuner à base d’hosties non consacrées puisées dans les réserves… C’était pas fameux mais avec le vin blanc de la messe, ça passait beaucoup mieux. Quant on le piquait ce « divin nectar » dans les burettes remplies pour l’office suivant on refaisait le niveau avec l’eau du récipient jumeau. L’archiprêtre qui était un bon vivant détecta la fraude au cours d’une Grand-Messe du dimanche à dix heures… grosse enquête… menace de dénoncer en chaire le sacrilège et d’annuler cette messe à cause de l’indélicatesse des enfants de chœur… Essayez d’imaginer, au tout début des années cinquante, au fond de l’Aveyron traditionnaliste l’effet d’une telle annonce… La mort dans l’âme, je me dénonçai. Je m’attendais pour le moins à l’excommunication majeure. Je ne pris qu’une paire de baffes… mais quelles baffes… il n’était pas tendre le bon curé.

     

    3 - ça devient un peu plus grave… j’avais des amis gitans qui résidaient dans une maison de ma rue à la mauvaise saison. Pour la plupart d’entre eux, ce sont encore des amis… Je sais, je ne peux m’en défaire, j’aime le peuple gitan… Je sais, il y en a de peu recommandables mais… Ce que je raconte n’est pas calomnie contre ces éternels voyageurs, en effet, beaucoup de gadjos, de non-gitans s’adonnaient à ce sport d’amateur.  C’était presque la fin de la construction des barrages hydroélectriques du sud du Massif Central. Il restait sur les chantiers des tonnes de barres de fer à béton, que les ronces et les orties submergeaient petit à petit. Mes amis eurent l’idée d’aller puiser quelque peu dans cette mine et je fus embauché, tout content de me faire ainsi  un peu d’argent puisque je n’avais pas l’âge de travailler. Ah, ces délicieux petits matins de fin d’automne sur le Levèzou ! même si parfois on laissait un peu de la peau des mains sur les barres gelées, le plaisir était si grand ! Un vol, un délit, un crime ? si vous voulez… je peux vous restituer les quelques centaines d’anciens francs que ça m’a rapporté mais je garde précieusement mes souvenirs…

     

    4 - toujours  grave… Jétais élève en seconde ou première dans un lycée-collège tenu par les Jésuites, collège très huppé où j’avais été admis en tant que boursier (fallait bien aller vers le peuple ou le faire venir…). J’avais un ami dont l’oncle était marin dans un grand port de la Méditerranée et qui naviguait vers l’Algérie, le Maroc et surtout Tanger. Il rapportait de grandes quantités de cigarettes américaines, Camel, Lucky Strike, Philip Morris… dans notre petite ville du Sud Aveyron à des prix défiant toute concurrence. Mon ami me mit dans le coup et nous nous lançâmes dans ce commerce lucratif… Je ne me souviens plus beaucoup des prix... en anciens francs, ça ne vous dirait rien mais nous les vendions trois fois plus cher que ce que nous les avions payées et nous étions encore très, très en dessous du tarif des bureaux de tabac… La nouvelle se répandit et nous eûmes très vite un bonne clientèle… l’argent que je gagnais ainsi me permettait de ne pas demander d’argent de poche à mes parents qui étaient bien loin d’être fortunés… Les élèves du lycée, pensionnaires pour la plupart, furent parmi les plus fidèles. Je me revois encore montant le lundi matin l’allée du collège, tout fier, une petite valise en toile d’Air France (un cadeau d’un oncle parisien) à la main, et à la récréation distribuant la marchandise dans les chiottes… dealer avant l’heure ? je crois que je n’aurais jamais vendu de saloperie de drogues… à l’époque, dans cette région, la question ne se posait même pas. La bonne société de la ville vint ensuite s’approvisionner chez nous pour ses raouts… je me souviens d’un client en particulier puisqu’il s’agissait du Maire, industriel et en même temps patron de mon père, simple manoeuvre ! 
    Le marin changea de ligne, la source tarit et nous dûmes arrêter notre trafic…

     

    5 - Infiniment plus grave… j’ai peur de perdre définitivement votre estime, amies très chères, amis très chers… Etudiant à Toulouse, fauché comme les blés, grand amateur des films noirs exaltant les truands, « Touchez pas au grisbi »,  « Du rififi chez les hommes » et leur pseudo-code de l’honneur... avec quelques copains originaires de la même ville, nous formions une  bande d’étudiants en rupture de fac et de quelques petits salariés, exilés eux aussi. agents de la poste ou des chemins de fer. Nous nous réunissions dans un  des cafés de la place Wilson. Il y avait parmi nous un homme à peine un peu plus âgé qui avait une nana, fille fort gentille et mignonne au demeurant, sur le trottoir. Un mac, le mec, le dur ! notre demi-dieu… appelons-le Christian, qui, s’il était très beau gosse et avait l’esprit tordu, n’était pas toujours très malin… Il avait tellement piétiné les plates-bandes des truands du cru qu’il venait d'être déclaré tricard dans plusieurs quartiers et dans presque tous les troquets de la ville… il ne pouvait s’y aventurer sans prendre de grands risques. Or sa gagneuse tapinait et logeait près de la gare, en haut de la célèbre rue Bayard, près du Canal, elle était très surveillée et il n’était pas question qu’elle essaie d’aller s’installer ailleurs. Christian eut l’idée d’utiliser l’équipe de caves et de demi-sels qui l’entourait dévotement  pour récupérer son "salaire" chaque soir dans  un  bistrot en face  des anciens  ateliers  du quotidien «la Dépêche du Midi». Nous étions deux à accomplir cette tâche… Comme nous le disions, nous allions "relever les compteurs" , parfois même nous étions enfouraillés,  roulant des mécaniques… Ouais, comme je vous le dis même un ex-enfant de chœur, ça peut tourner très mal. Heureusement l'affaire ne dura pas longtemps, la nana fut «levée» par un autre mac et Christian dut quitter la ville au plus vite. Et moi, je retournai à mes chères études. Ai-je honte ? oui . Je regrette ? oui sans doute ? Me suis-je repenti ? oui, de toutes les manières et très sincèrement… Ai-je des excuses ? je ne sais pas...

     

    6 - Promis, à partir de cet épisode, les choses vont aller beaucoup plus vite, l’âge d’homme doit calmer les esprits mais quelques incartades peuvent encore survenir…  Comme chantait  Brassens  «Quand on est con, on est con… l’âge ne fait rien à l’affaire»...
    Mariage de mon fils… préparation laborieuse de la gigantesque partie de campagne…  nettoyage du terrain, location et installation de chapiteaux, des illuminations… travail énorme sous la lourde chaleur du mois d’août… Enervement… Il faut préciser que le futur beau-père de mon fils était au départ tout à fait opposé à ce genre d’organisation. Il voulait que tout se passe dans la salle des fêtes, de façon très traditionnelle. Les fiancés en avaient décidé autrement et je les avais soutenus… d'où  colère rentrée... Le matin du jour J, le futur beau-père me prend méchamment à partie pour un détail vraiment sans importance… Je lui réponds vertement, il vient vers moi écumant, menaçant, agitant les bras, l’air vraiment hors de lui. Et j’ai fait la connerie… profitant de son élan,  je lui ai collé un marron de toute première catégorie et le voilà au tapis pour le compte. Le Drame, l’Horreur… la castagne avec le beau-père le jour du mariage… Putains quel(s) con(s) ! Tout le monde rapplique, l’allongé se relève, le cocard ne se voit encore pas trop. Tout le monde est prêt à intervenir en cas de seconde reprise mais non ! nous nous faisons copieusement  engueuler tous les deux et, surprise, les gens, même la future belle-mère, ne me donnent pas tort ! L’autre fait grise mine, grommelle dans son coin puis vient me tendre la main. Embrassons-nous Foleville ! Mon fils intervient, me sermonne et apparemment tout rentre dans l’ordre… tout se passe bien. Pendant la cérémonie et le repas, le beau-père a dû porter des lunettes noires. Aujourd'hui, des années plus tard, nos relations ne se sont toujours pas vraiment améliorées.

     

    7-Le septième secret restera secret… sous le septième sceau… pourquoi voudriez-vous que je vous raconte une histoire particulièrement dégueulasse de trahison... Vous me prendriez pour un beau salaud… C’est déjà fait ? tant pis… 

     

     


      

    Un voyou ? l'ai-je vraiment été ?  à votre avis ? 


    Je pense en être sorti... avec quelques honneurs (petit prétentieux, va...)
    " Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre..."


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :