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Par jean--marie le 9 Février 2013 à 12:06
Édouard Manet (1832-1883) - le Fifre -
Les critiques contre le Fifre sont féroces "trop plat, trop rudimentaire... c'est une vulgaire carte à jouer, un valet de carreau placardé sur une porte ».
Mais l’œuvre trouve en la personne d’Émile Zola un fervent défenseurEdouard Manet (1832-1883) Portrait d'Emile Zola
Il admire le talent de Manet, « fait de justesse et de simplicité ».
Dans le journal L’Événement, il écrit à propos du Fifre :
« Je ne crois pas qu'il soit possible d'obtenir un effet plus puissant avec des moyens moins compliqués. »
Zola est en outre le premier à relever une source d’inspiration inattendue que sont les estampes japonaises
« Il serait beaucoup plus intéressant de comparer la peinture de Manet avec les gravures japonaises qui lui ressemblent par leur élégance étrange et leurs taches magnifiques. »On perçoit dans cette œuvre l’admiration que Manet vouait à la peinture ancienne, notamment au maître incontesté espagnol du XVIIe siècle, Diego Velasquez. Le tableau est inspiré de ses grands portraits en pied, celui de Pablo de Valladolid par exemple, qui comme le fifre, se détache sur un fond neutre.
Au retour d'un bref séjour à Madrid, le 14 septembre 1865, Manet écrit à Baudelaire que Velázquez "est le plus grand peintre qu'il y ait jamais eu"(d'après "Panorama de l'Art")
le tableau de Diego Velasquez ( 1599-1660)
qui inspira Manet pour "le Fifre" :
Le Bouffon Pablo de Valladolid
Pour voir d'autres tableaux de Manet, cliquer ICI
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