• La traversée... rémission - dormition

       4ème partie

                                                                                                                                                  

      retour accueil



    "il n’est pas de fin aux choses du cœur"  (Michael Connelly  -  « Lost Light »)


    **********

    1
    Premiers adieux


    Heureusement il y a les gosses
    Les miens
    Les siens
    Les nôtres
    Ça va bien
    Leurs noms
    D’Irlande de Rome ou d’Ecosse
    Et ceux qui vont venir

    retour index

    **********

    2
    saintes amusettes


    Il est des saints qu’on aime rencontrer


    Quand on  priait St Georges
    On croyait implorer
    Un hameau près des  Gorges,
    Le drapeau des Anglais.


    Car les saints sont ainsi,
    Ils ont leur nom partout.
    On a son nom béni,
    On sert de fourre-tout.


    Je bénis à mon tour l’invasion glorieuse.
    Il suffit de saisir, c’est bête comme chou ;
    Et parmi tous les saints qui ne prient pas pour nous
    Il y aurait bien ce nom qui finirait en ieuse.


    Mais
    Un saint pour rimer…

     retour index

    **********

    3   

    Un voyage très ordinaire…
     

    Dernier matin d’octobre à St Paul du Grand Mas
    Départ des autocars pour un très beau voyage
    Vers Madrid et Tolède à l’Histoire sauvage
    Où Le Greco peignit l’enterrement d’Orgaz,

    Où Carmen se perdit ; où dans la cathédrale
    Nous vîmes des trésors… Merveilles de Madrid,
    D’Alcala d’Hénarès les cigognes au nid,
    Des palais, des tombeaux et les noms sur la dalle : 
    Des Rois et des guerriers, de Castille l’Infant.

    Le Prince Pio nourrit modestement son homme,
    La joie et l’amitié mirent au cœur du baume.
    Les grincheux, s’il y en eut, rentrèrent dans le rang.
    Carmen fut retrouvée par la Garde Civile
    Et regagna le car aux portes de la ville.

    Hésitant quelquefois, notre charmant chauffeur,
    Egara des bouteilles et maintint notre ardeur…
    Ségovie, l’Escorial, j’en passe et des meilleures…
    Nous ne saurions finir sans en citer les noms : 
    La señora Sanchez, et Miguel, bons Patrons,
    Grâces leur soient rendues pour ces splendides heures…

    retour index 

    **********

    4
    Célébrations     épithalame 1

    Aux mariés de l’an 2002


    Séverine et Jérôme et Daisy et Manu...
    En un peu plus d’un mois quatre neveux et nièces
    Au blason familial ont apporté des pièces
    D’un bel et bon aloi, d’un élan bienvenu...


    Des montagnes de  l’Est, de Paris, d’Aveyron
    Pourvu qu’il y ait la joie, qu’importe l’origine...
    Vous entrez dans la vie, vous avez fière mine
    Et vous avez, bien sûr, nos félicitations...


    Ce que veut exprimer ce semblant de poème
    Rien que de très banal, des mots venus du cœur...
    Qu’on est bien, entouré des parents que l’on aime
    Qui clament haut et fort tous leurs vœux de bonheur.

     retour index

    **********

    5
    Epithalame 2

    Intimité

    Dieu de nos pères, tu nous a donné l’amour,
    Nous te disons merci. Ecoute la prière
    D’Isabelle et Philippe en ce lieu, en ce jour
    Venus créer des liens que rien ne peut défaire.
    Aide nous à fonder cette belle famille
    Dont nous avons besoin.
    Bénis ceux qui sont là, ceux qui sont restés loin,
    Ceux qui seront ce soir sous la charmille
    Pour fêter dans la joie ce mariage chrétien.

    Public

    Oyez donc, bonnes gens, apprenez la nouvelle
    Mon fils aîné Philippe a rejoint Isabelle
    Dans l’union devant Dieu et devant tous les siens…
    Ils ont enfin choisi du mariage les liens…


    Une pensée m’attriste en ce beau jour béni,
    Des proches auraient dû être ici aujourd’hui,
    Nous tous nous déplorons leur absence cruelle,
    Ce sont ceux qui souffrent et ceux qui sont partis :
    C’est Claude, c’est Jackie, c’est mon frère Louis…
    Sans oublier, bien sûr, la belle-parentèle,
    Les peines et les deuils de tant d’autres amis…


    Compassion, souvenir sont des devoirs de vie
    Mais évitons surtout que la joie soit ternie


    Dans la fête, ce soir nous vous souhaitons en chœur
    Amour, prospérité, cent ans de vrai bonheur !

     retour index

    **********

    6
    Epithalame 3

    Emeraude

    Quarante ans de mariage et une belle fête
    Pour la fidèle union de ma cousine Odette,
    Et de Gilles, par le sang mon cousin,
    Par le cœur mon frangin…


    Si la vie n’est jamais ni simple ni facile,
    Dispersant les fratries, il est doux de savoir
    Qu’il y a, au vieux pays, un endroit bien tranquille
    Où l’on vous recevra comme prince en manoir.


    Berceau de la Famille, source de nos familles,
    A votre couple heureux toujours j’associerai
    Ces terres, ces maisons que nos pères aimaient,
    Au Viala-d’Aveyron, le hameau de Pradilles.


    Devant le feu de joie d’un matin sans pareil,
    On peut être optimiste.
    Point n’est finie la course avant le grand sommeil
    Et le bout de la piste.
    Viendront bien assez  tôt  les noces de vermeil.
    Enracinée  la  foi, nous gardons l’espérance,
    Il faut y parvenir, au diable la prudence…
    Le rendez-vous est pris, j’y crois vraiment très fort :
    En avant toute !
    En route
    Vers  les noces d’or…

    retour index


    **********

    7
    Epithalame 4


    Pour toi Stéphane et pour Hélène
    Ces quatre vers, ces quelques fleurs…
    Que la joie de ce jour vous emmène
    Vers le plus grand des bonheurs !

     retour index

    **********
                                                                        

    8
    En guise de bilan de stage...


    Le séjour se termine, une autre vie m'attend...
    Ce n'est pas l'idéal  mais sans doute une étape
    Je ne sais trop vers quoi... L'inspiration dérape
    La nostalgie revient et l'espoir fout le camp.


    Je revois donc ainsi les longs mois de passage
    Vers des lieux imbéciles où il pleuvra toujours...
    Le plus mortel ennui suit une belle image,
    Des amis et des maîtres et des bonheurs trop courts...


    Puis l'intérêt retombe et le regard somnole...
    L'étincelle jaillit, notre pensée s'affole :
    C'est le moment du choix, c'est déjà pour demain...


    Surréaliste ou vaine ainsi qu'un jeu de rôle
    La vie du petit chef ne sera pas très drôle...
    C'est un étroit sentier, ce n'est pas une fin
    .

    ... Les années ont passé, il ne m'en reste rien.

    retour index

    **********
    9
    Soldats d'infortune


    On travaille sans armes
    Pour tous.
    Ils travaillent sans armes
    Pour moi.
    Peut-on aimer tranquilles ?
    On peut avoir peur de cela...

    Ne suis-je que matière ?

    Tout est plat, tout est beau
    Dans ce monde que nous avons fait,
    Dans ce monde nouveau,
    Dans ce monde d'été.

    Peut-on avoir peur de cela ?
     
    **********
    10

    "Et de longs corbillards sans tambours ni musique
    Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir
    Vaincu pleure, et l'angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."

    (Baudelaire - Spleen)


    Après tout

    Ce n'est plus la campagne,
    Entre nuit qui finit et le jour qui survient
    Et ce n'est pas le bourg, ce n'est pas la montagne,
    L'aube d'un jour, comme les autres, vain.

    Mais à tout prendre enfin
    S'il n'y a pas la douleur dans les heures qui suivent
    C'est un jour de gagné de l'une à l'autre rive.
    Le compte est limité, prodiguons tous nos soins
    A ce corps fatigué, à l'esprit défaillant,
    La mémoire brisée... désir évanescent.

    incertitude
    inquiétude

    Nous le savons déjà, bien des événements
    Viendront quand nous serons dans la noirceur profonde,
    Nombreux sont les enfants qu'on ne verra grandir,
    Des êtres tant aimés, ni vivre ni mourir...

    On dit n'importe quoi mais la fin est immonde.

    **********
     

    La fin du repas
     
    Il y eut des jardins,
    des plages de beauté.
    Il y eut les échecs
    au long de la carrière,
    les moments de coeur sec,
    les instants de bonté.
    Il y eut des chagrins,
    il y eut des prières,
    il y eut la trahison
    mais il y eut le pardon,
    l'amour...
    les peines et les jeux de l'enfant...
    S'il rit ou encore s'il pleure,
    point n'est grave la leçon,
    point ne doit battre ta coulpe...
    Pour l'homme de bien,
    l'homme de rien,
    l'homme en dehors de la troupe,
    il y a  toujours
    Omar Khayyâm :
    "quand pour toi viendra l'heure
    de retourner ta coupe
    fais en sorte qu'il ne reste rien
    au fond"

    retour index
     
    **********



     
     "Dieu était auprès de lui dans le noir. A la lumière du jour, il Le perdait parfois de vue. La nuit, cependant, Il était toujours là.
    Il repensait à toutes les années écoulées depuis son départ... Il était jeune alors. A présent, l'âge
    asservissait déjà certaines parties de son corps...
    Dieu nous fait vieillir afin de nous faire comprendre que nous reposons tout entiers dans Sa main. Il nous a donné cette vie étrange et remarquable, mais Il lui a imprimé la forme d'une tragédie afin que nous cherchions la grâce à travers Lui et Lui seul." 
       
    (Henning Mankell " Avant le gel "  le Seuil  2005 traduit  du Suédois par Anna Gibson)
     
       
    Je ne sais...
                                                
    Dans le jour éclatant, Dieu ne se montre pas,
    Mais dans la nuit qui vient, Son souffle, c'est la brise.
    Au pauvre  homme penché  l'Esprit parle tout bas,
    La paix des souvenirs, paix durement acquise...
     
    Si loin déjà... si vite le temps a passé
    Et tant de jours s'en sont allés...
    Il sent venir la vieillesse
    Il en accepte les faiblesses
    la descente dans la douceur,
    la déchéance mais pas la douleur...
     
    Il redoute l'infinie sagesse
    du  Dieu de grâce qui seul connaît
    les tristes modalités
    de la fin de notre drame.
    Et cette angoisse ronge l'âme
    qui voudrait voir l'éternité.
     
    Je perçois la décrépitude
    mais je n'ai pas de certitude...
    Je ne renie rien
    de notre passé chrétien.
     
    Si je doute, j'en souffre souvent...
    Mais je m'en moque également
    et alors, je vais narguant
    ceux qui sont sûrs comme les prêtres
    ou les athées militants...
     
    Moi, je ne peux ni veux connaître...
    Est-ce vraiment fini ?
    Un jour peut-on renaître ?
    Je ne sais et encore un peu, je vis.

     
     

     
      


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :