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La traversée de la passion - roman - Présentation
Le temps présent et le temps passé
Sont tous deux présents peut-être dans le temps futur,
Et le temps futur contenu dans le temps passé.Les Citations...
T.S. Eliot ("Burnt Norton" traduction de P.Leyris)
PRESENTATION
*
j'aime les points de suspension...
j'aime les citations... ça aide, ça bouche des trous, ça vous classe, ça fait croire à votre science, à votre culture ("moins on en a plus on l'étale" nous dit l'humoriste)...
mais
"Confucius, dans un célèbre paragraphe des Analectes, explique qu'un bien naturel ne doit être annexé par personne, ou du moins que le plus grand nombre doit pouvoir en profiter. En me livrant au jeu des citations, je fais donc preuve de générosité."
(André Le Gal "Le dernier mandarin")
d'accord...on leur fait dire ce que l'on veut, tout et son contraire (comme dictons et proverbes...)
l'essentiel est qu'elles plaisent, qu'elles correspondent à un moment de notre pensée...
*indications en passant : toute reproduction ou copie est interdite sans mon autorisation pour tous les articles composant mon "roman" La Traversée de la passion... (© JMM 2005)
Comme dans tout roman, les situations et les personnages sont imaginaires... Si, par hasard, des noms évoquaient des individus, des faits ou des lieux précis, il ne pourrait s'agir évidemment que de coïncidences, la réalité rejoignant parfois la fiction...Stendhal nous dit que le roman est un miroir promené sur une grande route.
Ma route, ma traversée... ma vie (réelle ou rêvée... peut-être celle d'un autre...)
d'où ? vers où ?
"Entre toutes choses, la meilleure est de ne pas venir au monde" (Théognis de Mégare - VI ème siècle avant Jésus-Christ)
Bien sûr, mais une fois qu'on y est... c'est pas de la tarte...
"La vie... est une histoire, contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien." (WS - Macbeth V,5)
je sais, on l'a joué souvent cet air-là, une vraie tarte à la crème...
Mais de toute façon,
"La vie, ça finit toujours mal" (Marcel Aymé)
Consolons-nous,si nous pouvons, avec Calderon de la Barca :
¿Qué es la vida? Un frenesí.
¿Qué es la vida? Una ilusión,
una sombra, una ficción,
y el mayor bien es pequeño;
que toda la vida es sueño,
y los sueños, sueños son.
idée maintes fois reprise par les poètes ainsi que le titre magnifique...
**********La forme de ce roman paraîtra peut-être étrange... Je vais mon chemin pas à pas, je raconte avec les mots qui me viennent à l'esprit (ou qui ont surgi, il y a parfois très longtemps - et que j'ai heureusement pris la peine de noter...)
**********
en résumé 1
Détournement matutinal
cara al sol
con la camisa nueva…
La larve abandonnée, l’enfant sort du néant.
On dit à ses parents que c’est un bel enfant,
A l’air intelligent. Un destin magnifique
Attend certainement cet exemplaire unique…
La famille est soudée mais n’a guère d’argent
A tout sacrifier elle est prête pourtant…
Amourette…
On n’est pas très sérieux…
Il est heureux
Il a un rendez-vous
Il siffle (même s’il siffle faux)
Il chantonne (même s’il chante faux)
Sur l’air du Tantum ergo
Ou de la pluie-bergère
Une phrase un peu bête
En quatre vers boiteux
Et qui l’amuse fort
(s’ils l’entendaient
quelle tête ils feraient
les parents, les curés !) :
«allons cueillir des fraises
viens avec moi chérie,
qu’entre tes parenthèses
je plante ma bougie »
…Quand on n’a que quinze ans
Il connut des succès à l’école des Frères...
Timide comme tous les vrais velléitaires,
Paresseux bien sûr et redoutant l’effort,
Médiocre au lycée, à la fac pas très fort…
S’il y eut des rires, il y eut bien des pleurs.
Les fruits n’ont point passé la promesse des fleurs…**********
adieu aux armes ou la retraite sans flambeau
Nous sommes entre nous, loin de ces braves gosses
Que nous chérissons tous, les tendres chérubins…
N’aimant pas les discours qui disent les chemins
De nos premières dents aux gâtismes précoces,
Je vais vider mon sac… Je suis comme un taulard
Sortant de la prison, je me sens un peu bête,
Quarante et un carats, c’est presque la perpète…
Pour vivre une autre vie, c’est sans doute un peu tard…
A notre société j’ai bien payé ma dette,
La dite société se doit donc désormais
De m’oublier un peu, de me foutre la paix.
Ma carrière fut longue et n’eut rien d’exemplaire,
Ni conseil à donner, ni sermon de bon père,
La morale établie ne peut plus rien pour moi.
En l’amitié vraie seule aujourd’hui je crois.
J’ai ressenti parfois ici cette amitié
Mais ma grossièreté,
Mon sale caractère
Ont peut-être choqué quelques-uns parmi vous.
Je demande pardon ; je me ferai plus doux…
Difficile bien sûr et vous n’en verrez guère
Les effets...
Il est temps de penser
Aux vacances d’été, puis d’entrer dans la danse…
Passons aux libations !
Adieu, mes compagnons…
Que la fête commence !
Mais…
La sagesse nous dit qu’il y a toujours un mais,
La fête ne peut pas être une belle fête
Quand souffle de partout le vent de la défaite,
Pas encore très fort, mais c’est le vent mauvais…
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**********en résumé 3
"Et là, pauvre parmi les pauvres, il fit ce pour quoi les pauvres ont une vocation inépuisable, il attendit, immobile et patient" (Michel Tournier - La goutte d'or)
Attente
Immobile et pensif, dans un coin l'homme attend.
Il est arrivé là, il ne sait trop comment.
Il a presque oublié... Le but de sa visite
N'est qu'un lointain reflet mais un doute l'habite.
Il croit se rappeler qu'il faudra repartir...
Un pâle souvenir, un vague repentir,
Par un autre que lui la faute fut commise.
Le pardon ne vient pas, ni la fête promise...
Sous le ciel apaisé d'un monde végétal
Vers la mort, lentement, le vieil homme s'avance,
Il vacille, repart et l'on dirait qu'il danse
Mais le bourreau l'attend, ses crochets sur l'étal...
Magique est la forêt sous les cristaux de glace,
Pierres aux mille feux d'incertains paradis,
Nos croyances perdues, nous sommes tous maudits.
Car c'est bientôt la fin de la terrible chasse :
Nous les avons traqués, nous les avons bannis,
Les dieux nous ont quittés mais rien ne les remplace.
Si la technologie du vain peuple savant
peut agiter partout des baguettes mythiques,
Rien n'est aussi brillant car les brasseurs de vent
Ne peuvent recréer les landes fantastiques...
Jamais ne revivra l'ancien monde fervent,
Le monde de la foi, le monde du serment.
Les dragons sont partis pour les enfers ludiques.
Il n'est plus de donjons ni de cours féeriques.
Nous comprenons enfin mais il est bien trop tard :
Nous marchons dans le noir, tout droit vers nulle part...
...Me hallara la muerte si me lleva...
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en résumé 4
…Vers nulle part ?
la question d’une vie…Un peu de bien,
Des maux,
Des mots… des mots…
Quelques vers, un peu de prose
Des mots, des mots…
Beaucoup d’épines, pas de rose
Des mots, des mots,
Toute une vie pour pas grand-chose.
Toute une vie pour rien…
Toute une vie pour Rien ?Sacha le Magnifique
Dans sa grande bonté
Essaie de nous aider…« nier Dieu, c’est se priver
de l’unique intérêt
que présente la mort ».
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Tags : bien, vie, rien, temps, vers
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