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La légende oubliée...
Une fresque effacée dans une pauvre église...
Un coffret contenant l’antique parchemin
Que j’ouvris lentement comme une gourmandise…
Alors fut révélé ce monde sibyllin.
En essayant de lire un vénéré grimoire,
J’ai cru voir le discours d’un sorcier, d’un démon.
C’était en vérité une fort pieuse histoire
D’un miracle oublié, d’un bien trouble sermon.
Une légende vieille et souvent très confuse,
Ayant peu d’intérêt pour les gens de l’endroit.
Pas un dévot ce jour ne dirait qu’il y croit,
Mais à la négliger pourtant je me refuse.En traduisant les mots j’ai dû faire une erreur.
Le Prince Ténèbreux cherchant plaisir charnel !
C’est rare qu’on lui donne en un conte du Coeur
Mais comme le péché l’amour est éternel.Et ne connaissant pas les langues très anciennes,
Ni des autres régions les aimables patois,
Ni cette énigme enfin qui me parle parfois,
Ni les mythologies, seraient-elles chrétiennes,J’ignore d’où nous vient le précieux parchemin.
Je ne sais qui jadis écrivit cette histoire.
Son récit nous envoie sur l’étrange chemin,
Pourquoi fit-il parler le diable en son mémoire ?« A vouloir oublier un si juste courroux
Dans le soir tu ferais la pire des bêtises
Il n’est pas de plaisirs ni de fautes commises
Qui puisse te permettre de me rendre jaloux.
Je sais bien, tu m’as dit appartenir à l’Autre
Mais j’ai droit naturel de vouloir conquérir
Une âme puis un coeur, noble dame, à chérir.
Je ne serai jamais un doux et bon apôtre.On accorde à chacun le droit de se moquer.
Je vais pouvoir enfin devant toi révoquer
Le serment fait à lui. Tu me seras soumise
Et tu me donneras cette chose promise.De doute il n’y a point. Si tu crois par hasard
Pouvoir nier un jour cette belle parole
De combler mon âme éperdue qui vient si tard
Je saurais me venger et tenir tout mon rôlema bonne et tendre amie, point tu n’échapperais
Pas plus que le gibier dans une chasse à courre,
Aux pièges que je tends et ne lâche jamais.
Tu dois te méfier du monde qui t’entoure
Malgré l’attrait fervent de ton doux souvenir
Et la joie des pensées qui vibraient solitaires,
De la préciosité de beaux discours contraires,
Tu n’aurais désormais plus d’espoir à nourrir.A dénoncer toujours ma terrible violence,
Il n’y a point de trêve il n’y a point de loi.
Pour piétiner mon voeu, pour repousser ma foi,
Tu périrais bientôt dans l’infinie souffrance.Je n’ai plus d’argument pour vaincre ta vertu,
disait le Noir Seigneur à notre jouvencelle,
Et pourtant Je te veux, étant vraiment trop belle
Pour rester dans les bras d’un Homme malvenu. »Beaucoup ont essayé d’écraser cette Bête,
Ils ont perdu leur temps, leur âme c’est certain,
Mais les rêves sont forts, mais rien ne les arrête.
Ils peuvent défier toutes les lois d’airain.Un ermite chassa le sombre Corrupteur,
La famille a donné pour bâtir la chapelle
qui révéla longtemps la mémoire fidèle
Du prodige étonnant de l’humble bienfaiteur.La chapelle aujourd’hui n’est guère qu’une ruine.
La fresque a disparu mais le chant des combats,
Le vent parvient encore à le dire tout bas,
De la vierge sauvée par volonté divine.
il s’agit d’un texte que j’écrivis il y a longtemps...
corrigé et maintes fois remanié.
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Commentaires
1crocMardi 14 Janvier 2014 à 12:42C'est un texte magnifique, Quelle bonne idée de le republier ,c'eût été dommage qu'il reste au fond de tes archives. Plein de bisous à vous deux.Répondrebonjour, ma Croc,
merci pour ta visite
content que ce texte te plaise...
...c'est du temps où j'avais un peu d'inspiration...
j'espère que vous allez bien !
à bientôt ?
bonne journée
gros bisous d'amitié
jean-mariebonjour, Marie-Claude,
merci de ton passage
et de tes mots
content que ça te plaise !
c'est un texte ancien que j'avais déjà publié...
en le modifiant
mais là, je crois que ne n'y toucherai plus
bonne journée
bises amicales
jean-mariec'est un très beau texte et je crois qu'il n'y a rien à modifier ....Merci de le partager avec nous
Merci pour cette publication ..je ne l'avais jamais lu ..donc j'ai vraiment apprécié ton talent d'écriture !!
Bises Jean-Marie
c'est un texte magnifique Jean-Marie, quel souffle, c'est du Victor Hugo!
Et pourquoi le diable ne serait-il pas amoureux?
bises Jean-Marie et ne te laisse pas tenter par la mélancolie, c'est une tentation diabolique, il faut résister de toutes ses force et créer pour ne pas céder
merci beaucoup à vous mes amies,
je suis très sensible à vos commentaires...
vos compliments me touchent beaucoup
oui, Aza... un peu de mélancolie...
Victor Hugo !
il a eu quand même infiniment plus de "souffle",
je pense, dans son œuvre immense
bonne soirée
bises amicales
jean-marieTous ont raison. C'est un magnifique texte Jean-Marie et tu as eu raison de le partager avec tes lecteurs.
Bises amicales et douce journée à toi.
Je passe te faire un petit coucou en ce mercredi Jean-Marie. J'ai bien aimé lire ton texte tu as une très belle écriture, bravo !
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