• J'aime les poèmes des autres. Ode à la M... Les filles de Loth

     

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    A cause de Victor H, j'ai failli changer le titre de mon article... je n'aime pas tous les "poèmes" des autres...




    L’ode à la merde

    Lorsqu’après un repas l’estomac vous tiraille,
    Que tout au fond de vous le haricot travaille…
    Qu’il est doux de penser que bientôt, pas très loin,
    Vous courrez prestement pour chier dans un coin.
    Qu’on est bien, accroupi, les coudes sur les cuisses,
    Tandis qu’environné d’une troupe de Suisses
    On exhibe au grand air l’hémisphère dodu
    Qui cache encore aux yeux le chef-d’œuvre attendu.
    Ami ! Il est, dit-on, un art en toute chose,
    Aussi bien à chier qu’à cultiver les roses.
    Or donc, pour opérer avec discernement,
    Gardez-vous qu’un papier ne vienne absurdement
    Lorsque l’œuvre est parfaite, écraser l’accessoire.
    Tss ! Tss ! Pas de papier si vous voulez m’en croire,
    Laissez aux constipés ce procédé piteux
    Qui gâche absolument un plaisir si juteux,
    Que le bout de l’index, seul, fasse cet office.
    Quand il aura touché trois fois votre orifice
    Qui vient de s’entrouvrir comme une tendre fleur,
    Il teindra votre doigt d’une étrange couleur.
    Ami, si vous voulez encor goûter des charmes,
    Sur la blanche muraille, esquissez quelques larmes.
    Et si, par aventure, abondant est l’extrait,
    De celle que vous aimez vous ferez le portrait.



    Victor Hugo

    bof...


     
    LES FILLES DE LOTH

    Le vieux Loth ronflait au fond de sa caverne ;
    Assises à côté d'une pâle lanterne,
    Ses deux filles en pleurs se rappelaient tout bas
    Les plaisirs de Sodome et ne s'endormaient pas.
    L'aînée avait vingt ans, une figure altière,
    L'œil bleu et des cheveux rejetés en arrière,
    Des trésors sous sa robe et des doigts exercés...
    La plus jeune était blonde, avait seize ans passés,
    Des fruits s'arrondissaient sur sa blanche poitrine
    Et son poil frissonnait où l'esprit le devine ;
    Les yeux pleins de langueur et de timidité
    Cachait sous leurs cils d'or l'ardente volupté.
    Vierges ! Comprenez que deux filles à cet âge
    N'ont pas quitté Sodome avec leur pucelage.
    Elles avaient goûté le breuvage amoureux,
    Et leur soif insatiable avait fait des heureux,
    Jusqu'au jour redouté du divin châtiment,
    Leur vie entière fut détruite en un moment,
    Tous les hommes perdus, car il n'en restait pas
    Qui pussent désormais jouir de leurs appas !
    D'où viendra la rosée à leur bouche altérée ? ...
    "Ne pleure pas ma sœur, ma sœur, que ton âme éplorée
    Retrouve quelque espoir. Tiens ! Déshabillons-nous,
    J'ai trouvé pour jouir, un moyen simple et doux."
    Ainsi parla l'aînée. Déboutonnant sa robe,
    Elle montre à sa sœur, avec un double globe
    Un ventre satiné qui se trouve en bas
    Par un petit triangle couvert de poils ras,
    Noirs comme de l'ébène, et doux comme de la soie,
    Sarah sourit, s'approche et écarte avec joie
    Les lèvres de la trousse, ainsi les vieux Hébreux
    Nommaient l'endroit charmant qui les rendait heureux.
    " Que faut-il faire Agass ? - Du bout de ton doigt rose,
    Chatouille-moi - J'y suis, attends que je me pose
    Pour que mon doux bouton s'érige sous ton doigt
    Et que j'écarte les cuisses comme toi. "
    Et sous leur main, servie d'une amoureuse ivresse,
    La symphyse se gonfle et palpite et se dresse.
    Enfin n'en pouvant plus et d'amour se pâmant,
    Agass donne à sa sœur un doux baiser d'amant.
    Mais celle-ci lui dit : " Faisons mieux, ma charmante
    Remplaçons notre doigt à la place amusante
    Par une langue agile ; et tu verras, ma sœur
    Que nos attouchements auront plus de douceur.
    Oui, sur ton petit ventre, attends que je me couche,
    Ta bouche sur mes lèvres, ton poil dans ma bouche
    Qu'une douce langue chatouille en l'excitant
    Notre bouton de rose encore tout palpitant.
    Que nos corps enlacés se tordent et se roulent,
    Que le jus de l'amour sur nos cuisses s'écoule. "
    Sitôt dit, sitôt fait, et bientôt ce doux jeu
    Arrose leur trésor d'un liquide onctueux.
    Mais ce sperme infécond ne rappelle les hommes
    Que de manière vague. " Ah ! Sottes que nous sommes,
    A quoi rêvons-nous donc quand on a ce qu'il nous faut :
    Notre père est bien vieux, mais il est encore chaud.
    Il peut bander encor quand les femmes sont belles,
    Bien heureux qu'il n'ait pas affaire à des pucelles.
    Mais il ne voudra pas, tant il est scrupuleux,
    Nous donner la bouteille où jadis toutes deux
    Avons puisé la vie,... où notre pauvre ère,
    Allait remplir ses fleurs, teindre son cratère.
    Tâchons de l'enivrer, il aime le bon vin,
    Et s'il veut nous baiser, sauvons le genre humain... "
    Chacune sur le chef portait un grand voile noir ;
    Loth avec sa lanterne, a demandé, hagard :
    " A qui sont ces tétons dont la blancheur rayonne ?
    Ces globes opalins, dont la pointe frissonne ? "
    Il jette sur Agass des regards polissons,
    Ecoute en soupirant les charmeuses chansons
    Qu'ensemble ont commencé ses filles toutes nues,
    Il croit être à Sodome et, sur ses propres filles
    Haletant de planter le bâton de famille,
    Il s'élance soudain. Agass l'avait prévu.
    Au ventre paternel, elle saisit tout nu
    Le membre recherché par l'ensemble des femmes
    S'aperçoit qu'il faut encore qu'elle l'enflamme,
    Et, pour mieux en jouir, elle roule à la main
    L'instrument qui doit féconder le genre humain.
    " J'enfanterai, dit-elle, et pour être plus sûre
    Adoptons pour jouir la meilleure posture. "
    Elle tombe à genoux, découvre son cul blanc ;
    Le vieux Loth inclinant la tête et s'approchant
    Voit le cul : Oh ! Jeune Femme ! Oh ! ma toute belle",
    Dit-il alors, jetant ses deux bras autour d'elle.
    Agass, poussant le cul, accroît le mouvement
    Car elle connaissait l'effet du frottement.
    Elle se sent mouiller. Aucune jouissance
    N'a pourtant assouvi sa brutale espérance.
    Un soupir la saisit ; elle porte la main
    Je ne sais où. " Tu n'es pas dans le bon chemin,
    C'est à recommencer ", dit-elle à son vieux père.
    Et l'ivrogne à nouveau recommence l'affaire ?
    En craignant de manquer, il se laisse guider
    A travers les replis qu'il devra féconder.
    Agass tressaille. Enfin tout son beau corps frissonne ;
    Les os ont craqué. Le père Loth s'en étonne
    " Qu'as-tu donc ? Mon enfant : va donc que je jouisse !
    Si je m'en suis douté, que le ciel m'engloutisse ! "
    Dit le vieux Loth. Agass dit alors à sa sœur :
    " Viens goûter à ton tour la divine liqueur. "
    L'autre aussitôt s'approche et dans ses douces cuisses
    Elle montre à son père un doux nid de délices.
    Elle chatouille alors les couilles du taureau,
    Prend l'arme tout à coup et la met au fourreau.
    Entre ses blanches mains, saisit la vieille épée
    Pour la faire entrer plus grosse et mieux trempée.
    Enfin elle se pâme, laisse tomber ses bras,
    Le sceptre paternel inondant ses appas.
    " Gloire à Dieu " se dit-elle, " à présent j'ai conçu. "
    Loth, en se réveillant n'avait rien vu, ni su.

     

     

    Alfred de Musset



     

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    Tableau deJean-Baptiste Greuze (1769)

     

     

     

     

     


    J'aurais pu m'abstenir de publier ceci mais même devant le pire, j'estime qu'il ne faut pas prendre le risque de "mourir idiot"...
    Est-ce que ce genre de texte peut apporter quelque chose à quelqu'un ?
    je ne sais, sans doute pas.
    à part la vague satisfaction d'une petite curiosité "historique" ?
    mais de temps en temps, j'aime bien voir déboulonner les idoles...
    Celle de Hugo vaut bien, je crois, occasionnellement, ce traitement, quitte à lui  ériger une autre statue ailleurs... on en fait trop souvent un prophète, un demi-dieu... S'il est le plus souvent très grand, il s'est à l'occasion presque rabaissé au rang d'un vulgaire écrivaillon... l'enflure "alexandrine", le culot, le souffle (hugolien) en plus...


    on en vient à comprendre le choix de George Sand en faveur de Musset

    Le combat manigancé par le trio "infernal", Alfred de Musset, George Sand, Victor Hugo a-t-il réellement eu lieu ? Combat résumé dans le duel (littéraire) Alfred versus Victor dont celle qui n'était pas encore "la bonne dame de Nohant" fut l'instigratrice et ses appas l'enjeu...
    Je ne sais...
    Robert Desnos est à peine mieux renseigné : "On assure à ce sujet que George Sand avait promis son amour au poète qui ferait le poème le plus obscène. Victor Hugo et Musset produisirent, le premier, un poème intitulé "Ode à la Merde", le second "Les Filles de Loth". Nous avons vu une édition clandestine de ces deux poèmes. Sa préface donnait cette explication et ajoutait que Musset avait remporté le prix..."
    On n'en sait guère plus... mais toujours est-il qu'il nous reste deux pièces en vers  qui ne sont justifiables que dans cette perspective...
    En ce qui concerne le texte de Musset il s'agit de la transcription d'un épisode célèbre de la Bible, épisode particulièrement voluptueux et incestueux...
    Le poème de Victor Hugo est inqualifiable... Les thuriféraires du futur Grand-Père gâteau (et parfois un peu gâteux, mais pas trop), Grand Homme devant l'Eternel, l'ont fait disparaître de la plupart des rééditions...
          Au risque de provoquer de véhémentes protestations, je me  propose de ("poétiquement") vous déniaiser (bof...)  en les publiant. Il n'y a pas dans mon blog  un bureau des lamentations que je pourrai intituler, tout bêtement "mon forum", j'avais essayé mais ça n'a pas marché... vos commentaires plus ou moins acerbes suffiront à me renseigner...
    Si vous connaissez déjà ces textes, et je sais qu'il y a de fins lettrés (!!?!!) sur OB, ne gâchez pas le plaisir (?!) des autres
    Dans tous les cas, tenez-vous à la rampe... terrain glissant (?!)

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