La fille à demi nue, le pauvre tapis vert
De l’herbe du talus, tout au bord de la route…
Un homme penché sur son ventre découvert
Caresse doucement de la langue sans doute
Le sexe que la belle a gentiment offert.
 

Les images d’abord montrent  toute la scène
Et s’attachent ensuite au visage charmant,
Magnifique portrait qui révèle un instant,
Un regard qui me fixe, un regard qui m’enchaîne,
Qui enchaîne mon âme et ce regard troublant
Chavire tout à coup. Ses yeux ne voient plus guère
Que l’enfer du plaisir qui va s’accélérant,
Jusqu’à ce paroxysme ô combien exaltant.

 
De doux gémissements accompagnaient le rêve.
Ils s’éteignent bientôt et le frisson s’achève…
Une minute encore, on dirait qu’elle dort…
Dernier tressaillement, la tête se relève,
Et les lèvres sourient, les yeux s’ouvrent alors
Sur celui qui a donné cette petite mort.