Un texte écrit il y a fort  longtemps et que j'ai essayé de rafistoler...
peut-être aurais-je mieux fait de l'oublier au fond de mes tiroirs ?
mais je lui ai trouvé un air pimpant et "moralisateur " un peu désuet...

Souvenir

la jeunesse un trésor
mais ce n'est qu'à cet âge
qu'il nous faut être sage
laissez-nous vivre alors

 

nous allons par les bois nous allons par les plaines
nous marchons à travers les cols et les vallons
nous allons conquérir la crête souveraine

 

dans la joie qui nous entraîne
à peine si nous parlons
l'orage est sur nos talons
et nous craignons qu'il se déchaîne

 

mais les éclairs bientôt vont troubler notre esprit
le danger nous effraie et la peur nous amène
dans le creux d'un rocher qui nous offre un abri

 

nous sommes bien, ma reine
et le bonheur nous saisirons
sans crainte nous attendrons
que le beau temps nous revienne

 

nous rapprochons nos corps, nos souffles se font courts
l'orage disparaît la montagne est sereine
mais je commence à peine à lui faire ma cour

 

l'émotion qui est la mienne
s'empare d'elle à son tour
et le plaisir nous entraîne
sur une pente sans retour

 

le froid dans l'inconfort ne gêne aucunement
nos imprudents ébats il n'est rien qui nous freine
au bord du précipice nous devînmes amants

 

redescendre fut un rêve
et nous chantions sans trêve
de notre amour nous étions sûrs
mais devant nous s'élevaient des murs

 

aux abords des maisons nos projets s'écroulèrent
trop d'obstacles dressés et nos larmes amères
nous empêchaient de voir un quelconque futur

 

et du bonheur l'image
sans espoir nous laissons
ce n'est pas de notre âge
mais nous avions raison