trop de bougies
mais c'est pas grave
je suis le roi des fleurs de nave
j'ai pas su compter de ma vie


aujourd'hui ça fait trois ans
trois années passées à écrire
à publier sur vos écrans
quelques morceaux de mon délire

 

il n'y pas de quoi cependant
conserver un beau sourire
toujours faible mon blog ran'
loin des sommets que l'on admire

de toute façon j'y croyais guère
je n'avais pas de prétention
mais des tonnes de brouillons
plein de rimes et de trucs à dire

depuis mes plus jeunes années
j'ai consacré  bien des journées
à mettre des mots côte à côte
à faire des vers tout pleins de fautes

je voulais voir ce que ça donnait
de savoir qu'on peut nous lire
au plaisir je m'abandonnais
à chatouiller la tendre lyre

et puis tous mes vieux cahiers
ont épuisé leur douce veine
et j'étais seul dans cette arène
mais il fallait bien publier

j'ai gratté ma vieille cervelle
mais elle n'était pas en or
ce n'était qu'un machin rebelle
qui m'avait gâté jusqu'alors

avant que je renouvelle
mes sources d'inspiration
je n'avais plus qu'une crécelle
et plus aucune admiration

 

pour tous ces mots que l'on entasse
pour l'écrit du lointain passé
je suis aujourd'hui fort tracassé
par une étrange menace

laquelle vous devinez
la vie qui reste est fort méchante
il n'y a plus rien qui m'enchante
le temps me fait un pied de nez

l'été arrive et puis trépasse
la vieillesse c'est pas le pied
qu'une douleur qui nous agace
j'ai refermé mes vieux cahiers

 

 

Pour l'anniversaire qu'elle dit mon amie Clo
Le champagne faut qu'on le sabre
et toi dans ton esprit forclos
tu nous fais une danse macabre
c'est pas sérieux !
- mais si ma belle je suis heureux
ne t'en déplaise
je suis vraiment très à l'aise
car je le sais, j'ai des amies
pour embellir ce qu'il en reste de ma vie