• imprécations 2

    IMPRECATIONS 2


    Et si le cave se rebiffait...


    "sed quis custodiet ipsos custodes ?" *

    je pense à la famille des flics tués
    par le vacancier de B...
    je pense à Michel Lajoye
    mais aujourd'hui, je le dis autrement...

    Des magistrats
    très laids très gras
    monstres d'indifférence
    gonflés comme des porcs
    de majesté de suffisance
    distribuent bien des sentences
    tirent au sort
    pour savoir qui on enterre
    disent aussi qui on libère
    qu'ils aient raison ou qu'ils aient tort
    on ne leur fera pas de misère
    ils la jouent c'est sûr pépère
    Et pour les pauv' mecs, les paumés
    injustement enfermés
    y a rien à faire
    pour les mal défendus,
    les vaincus
    d'une vengeance éperdue
    y a rien à faire ?
    Les victimes dans le décor
    comptent pour rien, c'est pas mystère
    Les assassins se marrent dehors
    c'est la justice qu'on enterre
    Et des flics y laissent la peau
    C'est leur métier disent les veaux
    y a plus d'justice sur cette terre
    Et les juges sont à jamais
    déshonorés
    je n'aime pas ces magistrats
    si laids si gras
    conclusion faite par moi naguère
    après tout qu'est-ce qu'un juge
    un homme tout puissant
    mais qu'on gruge
    comme un autre pas très savant
    s'il fait erreur ce cher juge
    il n'aura pas de châtiment

    il la joue c'est sûr pépère
    qu'il ait raison ou qu'il ait tort
    on ne lui fera pas de misère

    pas d'accord !


    * " mais qui gardera les gardes ? " Juvénal  "les satires"
    (fin du Ier siècle de notre ère)
    traduction très libre : mais qui jugera les juges ?


    ~~~~~~~~~~~~~~


    Pâle cavalier, la mort qu'on voit danser...
    (Bribes)


    trois ou quatre informations
    et je dois m'exprimer...
    une obligation morale
    on ne se refait pas
    restons calmes
    allons
    pas à pas
    ne nous révoltons pas
    des assassins
    sont relâchés
    en France
    et chez nos voisins
    le sang dégoutte encore de leurs mains
    un homme, qui n'a pas de sang
    sur les mains
    reste enfermé
    depuis plus de vingt ans
    il a largement payé
    simple vengeance
    des voleurs drogués
    se tuent
    accidentellement
    les policiers devraient
    demander pardon
    pour avoir fait leur travail
    Des hommes ne peuvent parler
    dire qu'ils ne sont pas d'accord
    avec l'officielle vérité
    que l'histoire
    de l'Histoire
    leur semble faussée
    interdiction de publier
    gestapo de l'information
    nouvelle inquisition
    diligentée par d'infâmes
    tourmenteurs de l'âme,
    d'ignobles espions
    mort méritée
    mort évitée
    mort et enterré
    pas mort mais enterré
    mort dévoyée
    mort de la liberté
    elle est révolutionnaire
    paraît-il la vérité
    criminelle mais bien portée
    la lâcheté

     

    *********************

    Tremblez, ennemis de la France
    (ou une autre façon de se faire des amis…)


    Ils sont nombreux,
    trop nombreux.
    Ils sont partout,
    ils régentent tout,
    Règlementairement...
    Quand ils travaillent ils nous emmerdent
    Bien souvent…
    Quand ils refusent de travailler
    ils nous emmerdent aussi souvent…
    Et pourtant c’est nous qui les payons,
    Les fonctionnaires…

    Ils sont cocos
    ou peu s’en faut,
    Ils sont partisans ou syndiqués,
    Pas grande différence après tout…
    Ils votent à gauche,
    la gauche qui lèche leur cul.
    En retour,
    Ils vénèrent ces paillards,
    fonctionnaires, c'est pas rare
    ils remercient très humblement
    leurs dignes représentants.
    Les fonctionnaires…

    Ils ont le boulot assuré,
    Pas toujours très fatigant,
    La retraite bien garantie .
    Pourtant
    Jamais contents,
    c’est leur devise.
    Ils chantent l’internationale,
    La marseillaise,
    le ça ira
    Mais ils gardent leurs privilèges,
    Et surtout n’y touchez pas.
    Halte-là, halte-là, halte-là,
    Les fonctionnaires sont là !


    Si vous dites un mot contre,
    Une grève on vous foutra
    tant pis si le pays crève
    fouchtra !
    Qu’ont-ils fait pour tant de biens ?
    Un vague concours,
    il y a longtemps,
    Du piston fréquemment
    Une fois sur les rails, c’est gagné,
    Vous irez pépère jusqu’à l’arrivée,
    La pension avec les palmes
    ce cher petit ruban violet…

    ou les médailles enfin gagnées
    Les fonctionnaires…

    Vous voulez faire une réforme ?
    Allez donc vous faire voir
    Pas question !
    Avec leurs syndicats politiques
    qui disent pas question,
    Qui se gargarisent de no pasaran
    Vous pouvez faire des promesses,
    Ils vous montrent leurs belles fesses
    Et se foutent du tiers comme du quart,
    Les fonctionnaires…
    On n’en sortira jamais ?
    Les solutions, elles existent
    Ni droit de grève,
    Ni politique.
    Des syndicats indépendants
    Qui défendent les individus
    Inquiétés injustement
    Et les entreprises menacées,
    Qui font des propositions,
    pas besoin de révolution,
    Qui se préoccupent
    Avant tout des intérêts du pays.
    Qui aura donc le courage de les mettre
    Au pas civique et national ?
    Ces égoïstes forcenés
    Parés des atours humanitaires
    d'humanistes distingués,
    Tour à tour tartufes et jocrisses
    Maîtres et valets…
    Les fonctionnaires…

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    **********

    Petite fable-minute en l'honneur de la pensée néofranchouillarde

     
    Par ces vers de mirliton
    célébrons la mémoire
    tonton, tontaine et tonton
    des hauts faits tout pleins de gloire
    de nos héros du panthéon
    républicain, démocratique.
    En avant, belle zizique
    en avant,
    les rantanplans !

    Un geste immortel dans notre Histoire,
    gravé dans l'or et dans l'ivoire,
    mérite les mots savants
    et la médaille chryséléphantine
    sur un fond d'ébène fine
    de l'art premier du Président.
    Grand exemple pour nos enfants,
    le "coup de boule" de Zidane
    est aujourd'hui terme déposé
    dont on ne peut librement user.
    Nous le remplacerons, banane,
    par "coup de pied de l'âne"
    puisque de tels champions
    à crampons
    ont de la cervelle, ça c'est bien vrai,
    ont la cervelle dans les pieds...
    Les Français de vieille France
    sont parfois sacrément cons
    puisque devant même
    le Noah frisé, le Noah suprême,
    le Noah de la saga
    africa
    qu'à
    peu de sapience
    ils ont dans leurs transes
    classé en deux en popularité,
    ils ont placé mister Z
    au rang premier...

    Que Dieu nous aide !
    Serions-nous cas,
    cas
    désespéré ?
    Aveugle, la triste engeance
    dans le rap de la décadence...
    Priez pour nous, monsieur l'abbé,
    monsieur le très vieil abbé...
    (au lieu de braire)
    si vous savez toujours le faire...
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    **********

    botanique très élémentaire
     (fable particulièrement malséante)

     

    Madame Zamio Culcas*
    Est dit-on une belle plante
    Venue du lointain Sénégas
    Et l'opinion, paraît-il, elle enchante.
    C'est génial.
    Ce pays n'existe guère
    pas plus que le merle royal...
    Elle a mis ses habits de guerre...
    Mieux vaut ça que la voir à poil.
    Je n'aime pas les plantes étrangères
    Poussées sur terreau de cheval,
    Chouchoutées, élevées en serre,
    Inodores et sans saveur,
    Bêtes à soulever le coeur...
    Madame s'est lancée, c'est épique,
    Et même c'est phénoménal,
    Mais ça n'a rien de très loyal,
    A la conquête d'une terre antique
    Où elle n'a rien à foutre pourtant.
    Avec son compagnon florissant
    Faudrait entretenir la donzelle.
    Faudrait pour ça pisser dessus.
    Comme engrais, conchier la belle,
    Mais ça pourrait lui plaire en plus...
    En botanique,
    C'est normal.
    En politique,
    C'est banal,
    Rien n'est jamais très moral...


    *Zamioculcas : plante ornementale originaire d'Afrique

    **********

    la nouvelle planète des singes
    (y a-t-il vraiment une bonne guerre)

    fable phantasmagorique.

    bonobos et nasiques du zoo
    (sont très méchants ces zoziaux-là)
    se sont évadés.
    les nouveaux chasseurs de primes
    ont pris le nom
    de bonsécateurs.
    honni soit qui bien y pense
    entrons vite dans la danse
    dans la danse du malheur.
    baratin et cauchemar
    y en a marre
    Vive l'amour de nos frères
    inférieurs
    chante le choeur des crétins.
    - bonsécatorisez-vous mes frères
    bonsécatorisez -vous
    si vous ne vous bonsécatorisez pas
    mes frères
    on vous sécatorisera
    - ces mots ne veulent rien dire
    mon frère
    rien du tout
    vaut mieux que t'arrête
    que t'arrête ainsi de braire
    mon frère
    - c'est vous qui en jugez ainsi
    mes frères
    dans les mots il y a des sons
    et dans les sons y a des idées
    à vous de réfléchir
    mes frères
    aimez-vous les uns les autres
    aimez les uns
    et laissez donc tomber les autres
    - qui sont les uns
    qui sont les autres ?
    tu n'es pas très clair
    c'est clair
    - les uns sont clairs
    et les autres pas
    ces autres ont des poils là où il faut pas
    réveillez-vous
    réanimez-vous
    ces mots sonnent comme le tocsin
    le tocsin des copains
    sonnent comme le glas
    le glas
    venu du fond du Ségala.
    ces gars-là c'est pas tes frères
    ces gars-là c'est pas tes potes
    ces gars-là c'est pas nos hôtes
    les salauds
    veulent notre tête
    comme le disent les grands et bêtes
    vous savez bien
    ceux qui chantent comme ils pètent
    c'est pas de not' faut'
    veulent la peau de nous aut'
    sont jaloux car elles sont belles
    nos femmes et nos filles
    même quand elles roupillent
    admirons-les tranquillement
    ell' sont pas grasses
    ell' sont pas crasses
    belles garces
    bien tournées sont leurs carcasses
    réveillez-les avant qu'ils nous les piquent
    il y a eu la reconquista
    il y a eu le réarmement
    l' réarmement moral
    il doit pas rester moral
    quand viendra sûr grande bataille
    avant même si le pouvez
    tirez d'abord sur le cheval
    et aussi sec
    flinguez donc l'autre animal
    le problème mes chers frères
    c'est qu'il y a des faux aminches
    qu'ont les yeux comme nous aut'
    et qui voient pas vraiment très clair
    qu'ont la peau comme nous aut'
    et l'ont vendue vraiment pas cher
    - tu débloques toujours mon frère
    - débloquez-vous vous mêmes
    mes frères
    vous verrez la vérité
    si vous faites la fête
    avec leurs faux prophètes
    vous n'y pigerez rien
    vous êtes piégés mes frères
    sortez de là et visez bien
    tirez premier
    - y a pas de blème
    t'as raison
    c'est pas mes frères
    c'est pas eux que j'aime
    enfin vu le piège
    et j'ai compris la leçon
    - y a pas leçon
    sortez de là et tirez bien
    - sais pas viser suis maladroit
    - au canon pas de problème
    il suffit d'avoir des couilles
    pas besoin de savoir viser
    tape dans le tas de fripouilles
    et n'attend pas tire premier
    - mais y aura peut-être dommages
    des dommages collatéraux
    - pas graves quelques femelles
    et des graines de vauriens
    comme dirait l'autre
    flinguez les tous
    Dieu reconnaîtra les siens.

    Cela vaut-il le coup de perdre son âme
    pour détruire par les flammes
    même ce qui nous veut du mal
    c'est pas bien ?

    Amen

     

    fable phantasmagorique.
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    **********

    « politicien et idiot sont des termes synonymes » (Mark Twain)


    On peut toujours rêver…

    Nous n’en sortirons pas
    Si nous laissons toujours les maîtres politiques
    Finir tranquillement leur ignoble repas
    Et se moquer sans fin de nos humbles suppliques.

    Depuis plus de trente ans
    Les mêmes nous gouvernent.
    Sont-ils d’un bord, d’un autre ? Ils nous bernent…
    De tout changer c’est le moment.

    Il faudrait agir vite.
    Le salut viendra-t-il des hommes qui ont prédit
    Il y a déjà longtemps, ce qu’on voit aujourd’hui ?
    La fête maudite,
    La terreur
    Des cinglés mal venus qui veulent notre tête,
    Evoquant prétendues ou lointaines erreurs.
    Alléguant leur malheur,
    Ils veulent instaurer le règne de la Bête…


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    **********
    2
    « Quiconque combat les monstres doit prendre garde à ne pas
    devenir lui-même un monstre. Car lorsque tu regardes au fond
    des abysses, méfie-toi, les abysses aussi regardent au fond de toi. »
    Nietzsche

    Tambours (ou le pavé de l’ours)
    … et ri et ran
    ran-pa-ta-plan
    rat
    rap
    rapeurs
    rapettes
    quand ils chantent
    on dirait qu’ils pètent
    Musiquette
    de portes
    mal huilées
    sciées
    Rap & Cie
    Mots
    couleurs de boudin
    de sang
    Ils embrennent
    Ils se prennent
    pour Ferré-Brassens
    Ce ne sont que bruits
    de culs
    d’assassins
    d’art
    en puissance
    de nuisance
    Quoi qu’ils disent
    quoi qu’ils fassent
    Il y aura toujours
    en transe
    en France
    des fous
    défoncés
    pour prendre leur défense
    Les gros dégueulasses
    c’est eusses
    nom de Zeus
    Du bordel est sorti le jazz
    de leur bouche de puants gaz
    vagues relents
    d'anciennes chambres
    C’est dommage n’est-ce pas
    d’aller chercher Nietzsche pour ça
    de s’en prendre à Dieu
    pour si peu
    Ne reviendront pas de guerre
    … et ri et ran
    ran-pa-ta-plan
    Fermez le ban
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    **********

    3

    D'un bout à l'autre...
    beaucoup de boue pour rien
    C'est même pas un bout-rimé
    mais
    Si je vous conte l'histoire
    à boire
    d'un très vaillant boutefeu,
    d'un sacré bougre
    besogneux
    magnifique boute-en-train
    chez le bourreau et sa bourelle
    faudrait pas croire assister
    à l'aventure
    pure et dure
    d'un social-intellectuel
    en train,
    c'est naturel
    de sodomiser
    à grand bousin
    ses cousins
    l'exécuteur et sa femelle

    Mais aujourd'hui les gauchos
    des pampas de Navarre
    et de France

     en transes
    montés
    sur leurs étudiants-bourricots
    s'ébranlent
    sur le tard
    se branlent
    le dard
    et s'en vont d'école en ville
    rallumer les incendies

    bout-à-bout

    et nous chiens de bouseux
    nous applaudissons
    nous laissons faire
    de toute façon
    la casse nous paierons
    et nous l'aurons
    une fois de plus
    dans le cul

     

    **********

    Salut, Joe

    Il y a longtemps que je voulais te parler...
    Pourquoi aujourd'hui plutôt qu'un autre jour ?
    Pourquoi pas...
    Si je te tutoies c'est d'abord
    Parce que ton souvenir m'est cher,
    Parce que tu aurais aujourd'hui l'âge que j'ai aujourd'hui,
    Parce que j'apprécie de plus en plus ce que tu nous a laissé
    Parce que je sais combien nous manque ce que tu as oublié
    De nous laisser en partant si tôt,
    Parce que notre bateau prend l'eau chaque jour un peu plus
    Parce que je vois de plus en plus nettement la pauvreté,
    La quasi-nullité du milieu que tu avais réussi à éclairer,
    Les musiques à vomir sur des paroles de haine,
    De pitoyables pantins poussés dans l'arène
    Par des bonimenteurs sans conscience.

    A bientôt, Joe.
    Salut...
    retour index
    **********

    Merci, Joe

    Parce que ton père avait été victime du maccarthysme
    Les intellos plutôt de gauche auraient aimé
    Que tu deviennes un missionnaire,
    Leur commissionnaire…
    Ils n’ont jamais pardonné ton abstention…
    Excuse-moi : abstention est un mot injuste
    Tu as pris la vie a bras le corps et tu l’as chantée
    Magnifiquement.
    Puisque tu avais fait de solides études universitaires
    Ils comptaient t’exploiter.
    Dans une émission de télévision
    Dont j’ai pieusement conservé la mémoire
    On t’a dit à peu près ceci :
    -Avec le bagage intellectuel que vous avez,
    Vos chansons pourraient voler plus haut…
    Ta réponse, tes répliques sont des modèles :
    -Je ne comprends pas ce que ça veut dire
    Voler plus haut, célébrer un obscurantisme
    Plutôt qu’un autre, ça ne m’intéresse pas...
    -Ce n’est pas parce que quelqu’un a acquis une notoriété
    Dans une activité que son opinion politique
    a plus d’importance que celle d’un autre…
    -Si j’avais une recette pour corriger
    Toutes les injustices du monde,
    Je ne serais pas chanteur
    Mais homme politique,
    Cette recette, je l’ai pas.
    Et tu as dit
    « ça va pas changer le monde ».
    ce n’est qu’un titre,
    ta belle chanson
    parle d’autre chose
    mais ce titre je le vois
    comme une gifle
    à tous les cuistres,
    les prêcheurs de solidarité
    de pacotille…
    les vendeurs
    de bon cœur.
    les auto-proclamés
    maîtres à penser…
    Merci, Joe
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    ***********
    "bis repetita placent"
    Horace (Art poétique)


    de plus en plus douteux le combat...


    nos très républicains
    hommes et femmes politiques
    manipulateurs mirifiques
    regard fixé sur sondages mutins
    n'ont qu'une idée en tête
    le pouvoir et sa quête...

    les pisse-copies des quotidiens
    les bonnisseurs de l'écran quotidien
    leurs complices
    leurs larbins de service
    pourcentages à l'appui
    font croire aux Français marris
    n'importe quelle connerie
    nous sommes des gogos
    la droite qui se dit républicaine
    sans fierté fait le sale boulot
    de la gauche qui se déchaîne
    tous bouffent au même ratelier
    et nous laissent dans le merdier...

     retour index

    **********

     «Voilà un militaire qui a des couilles au cul.
    L'ennui, c'est que ce ne sont pas toujours les siennes.»
    Un politicard célèbre (Clemenceau)
    à propos d'un traîneur de sabre non moins célèbre (Lyautey)... 


     
    Les grands provocateurs

     Fable d'aujourd'hui

    Feue la liberté d'expression...
    De la V ème célébrons
    Les quelques lois très scélérates,
    Beaucoup de gauche, un peu de droite...
    Aujourd'hui les juges foutraient,
    En riant à se péter la rate,
    Clémenceau dans une prison...

    Il y retrouverait,
    C'est cela qui nous épate,
    Le sieur Caron
    de Beaumarchais...

    "...Je broche une comédie dans les moeurs du sérail ;
    auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule :
    à l'instant un envoyé de... je ne sais sais où se plaint
    que j'offense dans mes vers la Sublime Porte , la Perse ,
    une partie de la presqu'île de l'Inde, toute l'Egypte, l
    es royaume de Barca, de Tripoli, de Tunis, d'Alger et de Maroc :
    et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans,
    dont pas un, je crois, ne sait lire et qui nous meurtrissent l
    'omoplate en nous disant : chiens de chrétiens ! -
    Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant..."
    Beaumarchais "Le mariage de Figaro" (V,3)

     

    mais Figaro est un homme libre :
    "Je reprends ma trousse et mon cuir anglais...
    je vais rasant de ville en ville, et je vis enfin sans souci."


    **********

    Fable...

    à provocateur, provocateur et demi...

     Nous sommes pour, bonnes âmes...


    Des criminels sans remords,
    devant la presse complice,
    revendiquèrent leur propre mort.
    Car la prison est trop long supplice...
     

    Qu'ils s'adressent à Badinter,
    notre bel et bon apôtre,
    qu'ils demandent à prendre l'air,
    avec les uns, avec les autres,
    pour aller manifester...
    On les enverra balader
    vers les States à la douce piquouze...

    Pour agrémenter la partouze,
    on peut aussi retrouver,
    tout au fond d'un ancien hangar,
    la machine tranche-bobines,
    notre brave guillotine...

    France, pays de jobards...
    le grand couteau qui dégouline...
    quand votre tête tombera,
    la gueule, nous, on se fendra...

    Vive la réinsertion m'sieu-dames,
    pleurez
    sur eux. Bonnes âmes,
    Pitié
    pour les auteurs de crimes
    et merde pour les victimes.

    retour index

     
    **********

     Miséricorde

    Fable

    Le Vieux de la Montagne
    lançait jadis les assassins...

    Impudiques dans leur hargne,
    c'est d'un troupeau de spadassins
    que les pontifes de la violence,
    prétendant se venger d'offenses
    nous menacent chaque matin...

     ... Et les lâches qui nous gouvernent,
    les intellos, pauvres pantins,
    toute fierté ont mise en berne...

    C'est un monde sans lendemain...
     
    C'est le triomphe de la haine.


    **********


    Avec Bruant pour un tour...


    Pour chanter Veni Creator
    Il faut une chasuble d'or.
    Nous en tissons pour vous grands de l'Eglise...

    les grands de l'Eglise ne sortent plus guère
    en processions
    les Papes n'ont plus la tiare
     
    Pour gouverner il faut avoir
    Boutons et rubans en sautoir.
    Nous en tissons pour vous grands de la terre...

     Les grands de la république
    les grands de l'Europe
    Paradent
    Voyagent
    les grands de la république
    les grands de l'Europe
    sont grassement payés
    les dignitaires francs-maçons
    se pavanent déguisés
    onctueux comme prélats
    avec d'autres nuisibles

     Tout ce beau monde ne produit rien...

     Et nous pauvres canuts n'avons pas de chemise...
    Mais notre règne arrivera
    Quand votre règne finira.
    Nous tisserons le linceul du vieux monde,
    Et l'on entend déjà la révolte qui gronde.
    C'est nous les canuts, Nous n'irons plus nus.

     
    c'est d'un autre siècle
    c'est ni rap ni renaud
    c'est Bruant
    qui chante ici ceux qui travaillent
    c'est bien plus beau
    ce n'est pas de la racaille,
    c'est le peuple des vaillants

     
    **********


     Quand les démolisseurs se flattent de construire...

    refaire la France , prétendent certains...

     

    avec qui ?

    les vieux ringards naguère prestement jetés ?
    les revenants pas très propres ?
    les ex-ministres mâles ou femelles à recaser ?
    le lobby médiatique au service
    du parti de Frêche-à-l'haleine-pas-fraîche ?

    comment ?

    à coups de sondages indécents,
    de discours grandiloquents,
    de projets mirifiques et vides
    et de manifs stupides ?

    Foutue prétendue démocratie
    ou le serpent qui se mord la queue...

    et nous nous souvenons :
    "élections, piège à cons"...

     
    merci, m'sieurs-dames les marchands de vent :


    "la démocratie, c'est l'oppression du peuple par le peuple"
    (Oscar Wilde)


    **********

    Le ventre est toujours fécond

     nom de nom...

    Des professeurs avaient naguère
    brûlé des livres.
    Des plus-ou-moins-étudiants,
    leurs anciens élèves,
    voulant dépasser les maîtres,
    ont bien retenu la leçon :
    ils les brûlent en Sorbonne.
    Quelques mandarins,
    irresponsables intrigants,
    le péesse et le centre mou
    jettent de l'huile sur le feu.

    nom de dieu...

    **********

    Petit jeu du dictionnaire*


    "Jack Lang demande la dissolution de l'Assemblée nationale"
    (les journaux)...

    ...nous gonfle, veut nous foutre une élection de plus ?!

    le choeur des vierges :
    (crescendo)

    Jack lancepessade
    Jack l'amphigourique
    Jack lantiponne
    Jack l'anhypothétique
    Jack lampyre

    Gloire à toi Jack
    l'Empereur

    *je n'ai pas d'actions chez Garnier
    mais je vous recommande (±)
    le (nouveau) Littré...

    suite, petites explications :

    lancepessade (ou anspessade) : bas officier d'infanterie (sous caporal)
    amphigourique : qui n'a ni ordre ni sens
    lantiponner : tenir des discours inutiles et importuns
    anhypothétique : qui va au-delà des hypothèses
    lampyre : vers luisant

    il monte en grade
    attention à la dégringolade...

    **********

    démocratie, cul-cul-clan et soeurs latrines

    On voit tant d'excités parader dans les rues
    et les chefs syndicaux, les hommes politiques,
    les écoliers niais devenir dans leur rut
    de vrais maîtres-chanteurs antidémocratiques...

    Car leur démocratie a bien foutu le camp...
    plus de respect pour la légalité en France...
    l'Espagne gouvernée par un funeste gang
    issu d'un vote né dans d'horribles souffrances.
    Le ridicule seul ce soir se retrouve gagnant
    dans l'Italie dont le sinistre sort balance
    à un ou deux, à quelques guignols près...
    La grande décadence...
    A quelle sauce vont-ils bouffer
    les bons macaronis en récompense ?
    De toutes les façons, il y aura pénitence :
    si c'est bouillie de bien rouges piments
    à des olives rances
    mélangés savamment,
    ils auront, ces machos, de longs pénis turgides
    mais bientôt pleureront because hémorroïdes...

    Et dans la vieille Europe, ou celle des vingt-cinq
    il n'y a que la dépouille vide d'un lapin :
    démocratie, un mot, une pieuse sentence
    qu'on trousse à sa façon, tout comme une putain.

    Et rien ne changera dans notre douce France
    tant qu'on nous trompera à grands coups d'élections,
    d'arnaque des sondages à outrance,
    de stupides slogans, de manifestations...
    Ce sont des croix qu'on brûle, puis des livres...
    Du rouge de la haine ils seront toujours ivres,
    monstres de prétention,
    sombres voyous en transe !

    Devant les déchéances,
    devant la lâcheté, devant les abandons,
    réveillons-nous, c'est l'heure,
    il est grand temps de foutre à bas le leurre !

     

    **********
    Tous les barjos...


    Petite fable sans prétention,
    même si elle booste notre tension...

     
    L'Etat veille sur notre santé morale,
    chose normale...

    Tous les barjos ne sont pas internés,
    surtout bien sûr s'ils sont ministres...

    Nom-de-dieu, le sinistre,
    oh, pardon ! Donnedieu,
    de la culture le ministre
    va s'occuper d'internet...

    Pour lui, sur la toile,
    Il y a trop de n'importe quoi.
    Un label donnera plein droit
    de publier aux seules étoiles
    de la pensée de bon aloi...
    On vous concocte une loi.

    Qui donnera la récompense ?
    Le ministre en l'occurence...
     
    Les autres, les sans-grade,
    dans l'oeil se foutent le doigt
    s'ils croient que va durer l'escalade
    du grand n'importe quoi.


    **********


    Autre déchirement (complainte)


    Voici la moult ancienne et triste complainte traitant de
    la véridique et moult déplorable histoire si fort navrante
    de la petite fille, de sa mère et de leur bourreau

    Elle lui avait fait confiance
    mais il brisa sa vie, le dément.
    Elle avait eu l'imprudence
    de lui laisser son enfant,
    assise dans la chambrette
    au milieu de ses joujoux.
    De la gentille fillette
    l'homme entrevit un genou...

    Elle avait eu l'imprudence
    de lui laisser son enfant.
    Elle lui avait fait confiance
    mais il brisa sa vie, ce dément.

    La fillette était très belle,
    quelques instants ont suffi
    pour que le crime fût commis.
    La honte perpétuelle
    pour ceux qui brisent les petits !
    La punition sera celle
    que Dieu inflige aux bannis,
    le dam, la peine éternelle
    les tourments sans aucun répit.

    Elle lui avait fait confiance
    mais il brisa sa vie, le dément.
    Elle avait eu l'imprudence
    de lui laisser son enfant.

    Passée la folie cruelle
    l'homme se prit à pleurer.
    A son cou passant la corde
    et l'autre bout à un crochet,
    à Dieu mandant miséricorde,
    en un sursaut il se pendait.

    Et bientôt la pauvre mère
    à moitié perdit l'esprit.
    Jamais vie ne fut plus amère,
    Jamais dieu ne fut plus maudit

    Elle lui avait fait confiance
    mais il brisa sa vie, le dément.
    Elle avait eu l'imprudence
    de lui laisser son enfant...

    **********

     


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