• essai 3

     

     

    La voix comme légende de l'image ?

     
    COURBET Gustave - La rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet
    Huile sur toile, 129x149, 1854, musée Fabre, Montpellier

     

    Ce tableau intrigue.

    Son  second titre, "Bonjour Monsieur Courbet"  se présente comme l’illustration vocale de la scène représentée : une rencontre, près de Montpellier, où l’on voit Courbet salué par Alfred Bruyas, le plus éminent de ses mécènes, et le serviteur de celui-ci.  La voix est comme rejetée à l’extérieur du cadre, en légende. La scène est brossée comme « sur un plateau » de sable pâle, délimité par une végétation vague. La position du peintre est curieuse, dont le haut du corps est comme basculé vers nous, alors que les pieds semblent fuir vers la profondeur de la scène... 

    Le sac à dos contenant le chevalet pliant, ainsi que le bâton de pèlerin... confirment cet état de vagabondage à la fois physique et mental. Plutôt qu’à la scène champêtre d’une rencontre, c’est donc à une quasi-allégorie que nous avons affaire. Courbet rejette la tête en arrière comme le font souvent les artistes prenant du recul devant leur travail ébauché sur la toile. Le peintre-vagabond jaugerait-il la figure qu’il croise dans l’intériorité de sa peinture, afin de décider si oui ou non elle convient à son projet ?

    Tout, du reste, contredit, ici, l’hypothèse d’une scène véritable...ce tableau  serait conçu comme une double apparition : celle de l’artiste pour Bruyas et inversement...

     

     

    d'après Stéphanie Katz dans "Musée Critique de la Sorbonne"  (extraits et résumé...)

     

     

     


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