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Paul Sérusier, né le 9 novembre 1864 à Paris, mort le 7 octobre 1927 à Morlaix, est un peintre français postimpressionniste, associé au mouvement des nabis.
Issu d'une famille parisienne aisée, il fait de solides études philosophiques, littéraires et scientifiques,
En 1885, il entre à l'Académie Julian, école privée de peinture et de sculpture
En 1885, Paul Sérusier séjourne à Pont-Aven. Il y côtoie Paul Gauguin, dont il suit les conseils. De retour à Paris, il montre à ses jeunes collègues, les futurs "nabis" ("prophètes" en Hébreu), ce qui va devenir leur "Talisman".Le Talisman
Un tableau au premier abord difficile à appréhender !
Mais écoutons Paul Gauguin guider son ami dans son travail de création : "Comment voyez-vous ces arbres ? Ils sont jaunes. Eh bien, mettez du jaune ; cette ombre, plutôt bleue, peignez-la avec de l'outremer pur ; ces feuilles rouges ? mettez du vermillon".Gauguin jouant de l'accordéon
Et l'observation du tableau nous permet de retrouver les éléments du paysage représenté : le bois, en haut à gauche, le chemin transversal, la rangée de hêtres au bord de la rivière, et le moulin, au fond, sans oublier les reflets dans l'eau...
Chacun de ces éléments est une tâche de couleur.
Soucieux de privilégier la sensation visuelle, les impressionnistes n'avaient pas abandonné l'approche de la nature. Ici la conception de l'imitation est remplacée par la recherche d'un équivalent coloré. Maurice Denis explique que devant ce paysage, lui et ses amis se sont trouvés "libérés de toutes les entraves que l'idée de copier apportait à nos instincts de peintre". La postérité verra dans ce tableau le manifeste d'une peinture pure, autonome et abstraite, en le rapprochant de la célèbre déclaration de Maurice Denis : "Se rappeler qu'un tableau, avant que d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées"L'averse
En 1895, Sérusier accepte une invitation de son ami Jan Verkade à visiter le monastère bénédictin de Beuron, en Allemagne. Les moines-artistes du monastère ont des principes selon lesquels les lois de la beauté seraient divines, mystérieusement cachées dans la nature, et ne pourraient être révélées qu'aux artistes possédant un sens des proportions et de l'harmonie des formes car « Dieu fit le Saint-Esprit selon la mesure, le nombre et le poids ».la légende de St Triphine
Cette doctrine enthousiasme Sérusier et, de retour à Paris, il tente de convaincre ses amis de sa nouveauté et de son importance, mais elle ne rencontre pas le succès escompté et Sérusier prend de la distance envers ses anciens amis. Après plusieurs voyages à Beuron, il applique la doctrine des moines en développant un art reposant sur le calcul et les mesures. Ses études sur l'art égyptien, les primitifs italiens et les tapisseries du Moyen Âge le mènent à produire des œuvres surtout mystiques ou décoratives.
(d'après wikipedia et la présentation du le musée d'Orsay)Danseuses et musiciens
Autoportrait (détail du tableau précédent)
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