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Par jean--marie le 30 Juin 2012 à 12:00
3 h 45 Matines (Vigiles)
6 h 30 Laudes (Prime)
8 h 45 Tierce
11 h 30 Sexte
13 h 30 None
17 h 05 Vêpres
19 h 45 Complies
Il est de tradition dans l’Education Nationale (comme dans la plupart des administrations ou entreprises, lors du départ d’un collègue à la retraite) d’organiser une réunion au cours de laquelle le Chef d’Etablissement fait l’éloge du partant (même si la personne en question était un zéro absolu…. si, si ça existe au sein du « mammouth ») et le futur retraité répond en parlant de n’importe quoi… Ce jour-là, "tout le monde, il est beau, tout le monde il estgentil ". Pas JM, il n’a jamais rien pu faire comme tout le monde… Il a refusé tout panégyrique venant de qui que ce soit et il s’est chargé lui-même de répondre par quelques vers aux paroles souriantes d’une collègue très chère…
Vespérale 1
Adieu aux armes ou la retraite sans flambeau
Nous sommes entre nous, loin de ces braves gosses
Que nous chérissons tous, les tendres chérubins…
N’aimant pas les discours qui disent les chemins
De nos premières dents aux gâtismes précoces,
Je vais vider mon sac… Je suis comme un taulard
Sortant de la prison, je me sens un peu bête,
Quarante et une années, c’est presque la perpète…
Pour vivre une autre vie, c’est sans doute un peu tard…
A notre société j’ai bien payé ma dette,
La dite société se doit donc désormais
De m’oublier un peu, de me foutre la paix.
Ma carrière fut longue et n’eut rien d’exemplaire,
Ni conseil à donner, ni sermon de bon père,
La morale établie ne peut plus rien pour moi.
En l’amitié vraie seule aujourd’hui je crois.
J’ai ressenti parfois ici cette amitié
Mais ma grossièreté,
Mon sale caractère
Ont peut-être choqué quelques-uns parmi vous.
Je demande pardon ; je me ferai plus doux…
Difficile bien sûr et vous n’en verrez guère
Les effets...
Il est temps de penser
Aux vacances d’été, puis d’entrer dans la danse…
Passons aux libations !
Adieu, mes compagnons…
Que la fête commence !Mais…
La sagesse nous dit qu’il y a toujours un mais,
La fête ne peut pas être une belle fête
Quand souffle de partout le vent de la défaite,
Pas encore très fort, mais c’est le vent mauvais.
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